- EVOLUTIONS des plans du livre
Création : 7 avril 2011
Mises à jour : 29 janvier 2014 / 02 janvier 2015/ 25 déc 2015
Version des plans :
2009 FLEXO+ 1.0 – TV 2011
2011 FLEXO+ 2.0 - 30kW P&T 2011
2015 FLEXO+ 3.0 -TV modifié 2015
Le guide de construction inclus dans le livre a fait l’objet de toute notre attention pour être à la fois clair et précis. Mais c’était en 2011. Les instructions valent toujours mais les plans évoluent … Dès le montage du premier Flexo+ nous avons testé des modifications qui n’ont pas toutes pu être intégrées dans le livre. Elles sont listées et expliquées sur la page « le tout premier FLEXO+. Au jour d’hui cette version est obsolète et nous vous conseillons d’utiliser les plans de la version 3.0. Consulter les diverses versions vous donnera un aperçu des variations de la conception.
Depuis le temps a encore passé, et les essais se sont multipliés … Tous n’ont pas donné lieu à une page dédiée. Mais chacun a apporté son lot d’évolutions importantes.
Pour faciliter l’intégration de ces diverses évolutions à votre projet, nous tentons ici d’en faire un résumé. Vous y trouverez les évolution de conception et de réalisation, mais pas de témoignage d’utilisation (consulter les pages de réalisation pour cela). Prenez surtout note de la modification radicale du mode constructif, afin de mieux rentabiliser vos efforts (appareil plus robuste et durable). La version 3.0 est actuellement la plus aboutie, intégrant toutes les modifications les plus récentes, y compris sur les matériaux à utiliser.
Pour que cet outil de mutualisation prenne vie, après avoir réalisé votre Flexo+ devenez auteur de ce blog en contactant l’administrateur « toutenpoêles« .
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> EMBASE ISOLANTE
Isolation sous le foyer seulement : La pose de l’ensemble du poêle sur une embase isolante évite la fuite de calories dans la dalle. Mais elle a pour inconvénient de laisser les pieds au froid en ne diffusant pas assez de chaleur au ras du sol. Il est préférable de réaliser une embase isolante uniquement sous le foyer, mais pas sous les accumulateurs qui seront seulement remplis d’un mélange isolant en fond de conduits. Voir par exemple le « Flexo 2 banquettes ».
Béton cellulaire : Sa résistance à la compression est impressionnante. Il supportera du poids sans problème mais n’aime pas les fumées. Il semblerait que son contact le détériore. Il faut le protéger par une couche de mortier de chaux ou autre (dès le Flexo+ 1.0 le socle isolant est protégé par un ragréage à base de ciment).
> TAILLE ET PUISSANCE
Attention : dans le livre on a parlé d’une puissance de combustion de 8kW pour un modèle en 20/20cm. En fait c’est une erreur. La puissance de feu est de l’ordre de 10kg de bois *4kW/2h de combustion (maxi) soit 20kW. Malgré corrections il existe encore de nombreuses pages dans ce blog où on parle de modèles 8kw et 12kW : il faut donc bien noter que 20/20cm de section de chargement donne 20kW de puissance de combustion avec environ 10kg de bois , et 20/30cm donne environ 30kW avec 15kg de bois par charge.
Conduit d’alimentation / puissance de combustion : Le conduit d’alimentation en 20/20 cm permet de charger 8 à 10 kg de bois par charge, soit pour chaque flambée une énergie délivrée de l’ordre de 40 kWh (12kg*4kWh*80%). C’est adapté pour une petite maison très bien isolé ou pour chauffer une seule pièce. Si vous avez des besoins plus importants, ou pour simplement améliorer votre autonomie, il est préférable de passer en 20/30 cm pour avoir un chargement plus conséquent. Il faut alors mettre à l’échelle l’ensemble du foyer (sauf la hauteur) pour obtenir non plus un foyer de 10 kg mais de 15 kg. Une plus grande quantité d’énergie est alors délivrée dans le même laps de temps : il faut un accumulateur plus gros.
Puissance accrue mais hauteur conservée : Le poêle « Flexo+ 15 kg Pierre et Terre » à été le premier Flexo+ à passer à 15 kg en briques épaisses. C’est assurément un ouvrage plus solide et durable que les modèles en briques de 3 cm et 10kg. Par contre une erreur mérite de ne pas être reproduite : l’application d’un coef 1,5 à toutes les cotes donne un poêle de 115 cm de haut au lieu de 80 cm. Ce n’est pas ergonomique du tout et complique l’utilisation.
> PLAN ET MATÉRIAUX
Briques de 3 cm et mortier hydraulique : L’utilisation de briques de 3 cm sur chant me semble après quelques tests être une erreur importante. Certes elle réduit le coût de la partie réfractaire et facilite l’approvisionnement. Mais elle complique considérablement la pose (même en pré assemblant des anneaux à l’avance) et surtout offre une durabilité assez médiocre. Evitez de reproduire cette erreur et utiliser un mode constructif éprouvé : brique épaisses et mortier au silicate.
Briques de 22/11/6 et mortier aérien : Pour rentabiliser votre investissement de temps et d’argent, utilisez plutôt des briques de 22/11/6 cm et assemblées avec un mortier à prise aérienne (mortier au silicate) conçu pour réaliser des joins de 2 mm. Tous les réfractoristes s’accordent pour dire que les joints fins sont une condition indispensable pour un ouvrage durable.
Pour la zone de chargement en bois : 22/11/6 denses posées à plat
Pour la zone de développement de flamme : 22/11/6 isolantes sur chant (ou moulage ciment fondu/vermiculite)
Pour la cloche de redescente des fumées : briques de terre cuites normales posées sur chant, au coulis (joints 2 mm)
Pour fermer la cloche (qui remplace les conduits latéraux) : plaque de fonte ou MIEUX vitre céramique pour avoir une vision des flammes (oui ça tient le coup !)
Voir la page « rocket+ amélioré/plaque de cuisson » et connexe, ainsi que « flexo+ 2 banquette/réparation« .
> DIMENSIONNEMENT
Si vous augmentez la puissance du Flexo+ d’origine vous devrez appliquer votre coefficient multiplicateur à :
- la section du fond de conduit d’alimentation (surface de braise) qui dicte la puissance de combustion,
- les sections entrée/sortie de la tuyère et la longueur de la fente d’injection d’air secondaire,
- le volume de la chambre de combustion (disponible pour le développement de la flamme en fonction du débit de gaz produit),
- la section des conduits latéraux et des accumulateurs, sans augmenter leur longueur,
- et bien sur les sections d’entrée d’air primaire à l’allumage et pendant le fonctionnement normal (voir le § « entrées d’air »).
- PAR CONTRE : conservez une hauteur de l’ordre de 90 cm pour un usage ergonomique.
Tirage : En théorie, vous devriez appliquer le même coefficient à la section du conduit d’évacuation, mais il semble que ce ne soit pas nécessaire. Par contre vous ne pouvez pas augmenter la puissance si la hauteur disponible est déjà un peu limite. L’augmentation de section ne compense pas le manque de hauteur ! Si vous voulez appliquer un facteur 1,5 alors votre conduit devra faire au moins 7m de haut pour un diamètre 200 mm. Je ne peux pas vous dire si 5m en diamètre 230 mm feraient l’affaire… mais je pense bien que non.
>>> La mise en place d’un cône de finition au sommet du conduit d’évacuation pour réduire le diamètre permet une meilleure éjection de la fumée (le débit étant faible par rapport au diamètre, les fumées sortent vraiment « mollement »).
> GESTION DES ENTRÉES D’AIR
Contrôle : Quel que soit le modèle que vous réalisez, pour obtenir une combustion propre sans emballement (pics de CO) vous devez pouvoir contrôler finement l’entrée d’air primaire. Pour cela il faut un couvercle vraiment étanche. De même si vous équipez le bac à cendres d’une porte.
Grille et cendrier : Equiper le foyer d’une grille et d’un bac à cendres ne complique pas la construction et offre plusieurs avantages. D’abord cela facilite le vidage des cendres. Mais surtout l’entrée d’air primaire par le bac à cendres (arrivée sous la grille) permet une réduction des braises (combustion = oxydation = réduction de volume) au fur et à mesure de leur production. Il y a donc moins de risque d’avoir un énorme lit de braises à réduire en fin de combustion et d’obstruer la tuyère. En plus cela permet une réduction plus rapide des braises donc une flambée globalement moins longue et plus propre. C’est donc un plus dans tous les cas, et c’est indispensable pour un modèle de plus de 10 kg.
Couvercle : Le métal est à éviter car il se vrille en chauffant, et on perd l’étanchéité. L’utilisation de dalle isolante TR23 ou 26 de chez Tellus-ceram n’est pas forcément extrêmement durable car le matériaux est un peu cassant (durabilité 2 à 3 ans, possibilité de recoller au silicate pour prolonger). Le coulage d’un mélange ciment fondu/vermiculite reste isolant mais un peu plus solide. L’idéal est de le couler dans un cadre métallique qui supporte les sollicitations mécaniques (voir le Flexo+ 3.0). Il est aisé d’obtenir une sous face très lisse (coulage sur mélaminé ou plastique) qui n’abîme pas le joint minéral en contact. Cette tresse d’étanchéité (diam 10 à 15 mm) doit être collée dans une rainure de 3 à 4 mm ménagée dans le dernier rang du conduit d’alimentation en bois, afin qu’elle ne se décolle pas sous l’effet du glissement quotidien du couvercle. Sur le couvercle ou le haut du conduit d’alimentation. Elle doit être posée délicatement sur la colle, puis pressée en posant le couvercle dessus : ainsi elle présente un plan qui suit celui du couvercle.
Conseil : éviter la tresse de fibre de verre (dispo dans tous les magasins de bricolage) car elle s’use rapidement et diffuse des particule volatiles. Préférez la tresse céramique superwool 607 max, plus difficile à trouver mais très stable et durable (demandez à votre fournisseur de briques, ou commandez sur coeurdefoyer.com).
Tuyère : La tuyère est la pièce qui souffre le plus car elle est à l’origine de la naissance des flammes, reçoit beaucoup d’air (corrosion) et se trouve entre 2 zones qui ont des contraintes différentes. Voici deux évolution majeures pour corriger des erreurs de conception.
- Eviter de la maçonner entre les 2 conduits qu’elle relie (elle subit des contraintes et n’est pas remplaçable). Elle sera plutôt coincée entre les 2 conduits qu’elle relie, avec un morceau de natte céramique à chaque interface pour faire l’étanchéité. Elle est ainsi remplaçable au besoin. Il suffit alors de coller la céramique de part et d’autre de la nouvelle tuyère et d’utiliser un morceau de bâche plastique de chaque côté en guise de « chausse-pied » pour la faire glisser jusqu’à sa place.
- Ne pas encastrer le tube d’amenée d’air dans le dessus de la tuyère : simplement ménager une fente conique et poser la tubulure d’amenée d’air contre, avec un joint céramique comprimé pour l’étanchéité.
Possibilité : tailler la tuyère directement dans un bloc isolant (TR23 ou 26 de chez Tellus-Ceram). Sinon on peut la mouler en béton allégé réfractaire (ciment fondu+vermiculite). Cette dernière solution est moins chère et plus durable.
> TUBULURE D’ADMISSION D’AIR SECONDAIRE
La tubulure est préférablement placée dans la cloche, directement en contact avec les fumées, pour un préchauffage optimal de l’air secondaire. Elle n’est pas connectée avec un cadre servant de support au couvercle, car il devient inutile avec la nouvelle conception (briques épaisses à plat, joint minéral, couvercle non métallique). Une section plus importante est recommandée : tubes en 6/6cm (au lieu de 6/3 ou deux fois 3/3 cm).
La partie horizontale supérieure de la tubulure peut servir de support pour la plaque de fonte ou ce verre céramique qui ferme la cloche.
> DILATATION
Coeur du foyer : La dilatation différente du conduit de combustion et des conduits latéraux impose de placer des joints de dilatation un peu partout. C’est peu pratique. De plus réaliser ces 3 conduits totalement séparés oblige à placer une dalle intermédiaire pour les connecter. Là encore la dilatation de la dalle doit être gérée (voir « le tout premier Flexo+). L’idéal est donc de simplifier la conception en se rapprochant du design du foyer finlandais ou bien du Flexoven d’origine.
La première option consiste à accoler les conduits latéraux contre le conduit de combustion. Ceux-ci n’ont que trois côtés, le 4ème étant la face adjacente du conduit central. Un joint céramique intercalé entre eux leur permet de se dilater différemment (voir Flexo+ 30 kW Pierre et Terre). Cela ne permet pas de placer la tubulure d’admission dans le flux des fumées.
La 2ème option (qui a ma préférence) consiste à réaliser autour du conduit central un autre conduit qui l’entoure complètement et fait redescendre les fumées tout autour de ce premier : on forme ainsi une cloche. C’est ce qui est fait habituellement sur les poêles Rocket, mais avec un bidon. Consultez la page Rocket+ amélioré pour la version en briques (attention sur cette réalisation la cloche à seulement 2 côtés car il s’agit d’une modification > réalisez plutôt une cloche à 3 côtés, qui vient s’appuyer contre le conduit d’alimentation).
Parement : La lame d’air fait bien son office. Par contre elle est trop fine autour du conduit d’alimentation. La présence des braises au fond du conduit fait qu’il chauffe à rouge (en version 3 cm) et le parement devient de ce fait très chaud en partie basse, avec même des fissures parfois (il chauffe beaucoup plus en bas qu’en haut). Plusieurs solutions à combiner : des briques de foyer plus épaisses, une lame d’air plus conséquente ou le placement d’un isolant, un parement plus épais.
Le sable : l’idée de remplir le vide entre cœur et parement avec du sable parait séduisante … Problème : les grains de sable bougent et de tassent progressivement à chaque cycle d’expansion/contraction. Sur la durée il finit par pousser le parement qui cède sous la pression. Déconseillé donc.