- témoignage

Création : 12/01/2011

Vous êtes curieux de savoir comment s’en est sorti maman pour utiliser ce poêle bizarre ? Ca tombe bien c’est ici ! Et comme il n’y a aucun intérêt à dire comment on l’a fabriqué si on ne précise pas ce qui a marché ou pas, vous trouverez aussi sur cette page quelques infos très utiles : ce qui n’a pas marché !!!

 Usage : Le démarrage a été assez difficile. Et oui quand le conduit est froid et le poêle humide ça a tendance à fumer dans le mauvais sens ! Enfin maintenant elle s’y est habitué et arrive très bien à s’en servir. Je n’ai pas pu relever les températures de surface, mais vous aurez prochainement droit à une analyse de combustion sur ce modèle, avec des infos supplémentaires. Sachez seulement en attendant que le parement du foyer est la partie la plus chaude. Et clairement le bas du parement (au niveau du fond du conduit d’alimentation où se trouvent les braises) est bouillant bouillant ! Cet emplacement mériterai d’être isolé, ou de bénéficier d’un parement plus épais.

Sinon tout le poêle fini par être bien chaud, même trop après 2 chargements consécutifs. Par contre vu la faible isolation de la maison, deux flambées par jour sont de rigueur tout l’hiver, même par temps clément.

Problèmes rencontrés : C’est ça le plus intéressant ! Et il y a de quoi apprendre …

 

  • récupération de chaleur et distribution d’air chaud.

Ca marche extrêmement bien ! Les chambres reçoivent de l’air beaucoup plus chaud que lorsque l’insert alimentait le réseau (alors que son foyer et sa surface d’échange étaient bien plus gros). et sans diffusion de fibre de verre (miam !). C’est même un peu trop efficace :  on dirait que ça prélève trop de chaleur. Du coup quand les fumées passent dans la banquettes il vaut mieux couper le ventilateur du récupérateur. Enfin cela n’est qu’un réglage du débit d’air, mais que je n’ai malheureusement pas pu effectuer. Pourquoi ? Parce qu’il y a eu entre temps un imprévu (que j’aurai du prévoir, certes, mais personne n’est parfait !).

p1010827.jpg Tous les joints sont décollés, les briques déplacées …

p1010831.jpg On voit bien la lumière passer dans les joints.

- La parois réfractaire du conduit d’alimentation qui recevait le flux d’air à chauffer et à diffuser s’est littéralement démantelée à cause du choc thermique. Et oui, braises d’un côté et flux d’air canalisé de l’autre = échange de chaleur trop intense à travers la parois. Du coup tous les joints du conduit d’alimentation de sont descellés. Avec les chocs des bûches le conduit d’alimentation était en voie de destruction rapide. J’ai donc réparé ça provisoirement (en attendant le printemps) pour que maman puisse continuer à se chauffer sur son poêle !

  • Réparation

La réparation que j’ai effectuée est extrêmement simple. J’ai remis toutes les briques en place sans rien démonter d’autre que les dalles de fermeture du parement. J’ai rebouché les joints avec du mortier de terre improvisé. Ensuite pour bloquer tout ça en place j’ai empli le vide entre le foyer et le parement de sable de la rivière (trempé !). La diffusion d’air chaud est donc temporairement hors service, mais le poêle remarche bien, avec une meilleure autonomie. J’expliquerai ça juste après vous proposer une évolution de la conception lorsqu’on veut produire de l’air chaud. Voici …

Evolution : Pour produire de l’air chaud il faut impérativement s’assurer de protéger les parois chaudes d’un échange de chaleur trop intense. Autrement dit il faut isoler, surtout la où l’air aspiré vient directement butter contre le foyer (juste derrière la grille). On peut aussi envisager l’utilisation d’un déflecteur. Je pense que la solution que je vais adopter est l’incorporation dans le sable (que je vais remettre en place après réparation) d’une gaine dans laquelle l’air circulera. L’air sera beaucoup moins chauffé, mais on conservera plus d’énergie pour les banquettes, tout en conservant l’inertie apportée par le sable qui est favorable à l’autonomie. Bien évidemment l’utilisation de briques plus épaisses rend le foyer moins sensible à la fissuration. Mais cela n’empéchera pas qu’il faille le protéger par un déflecteur ou autre solution.

 

  • Parement et banquettes

… meilleure autonomie ? Et oui le sable augmente la masse de stockage et le parement autour du foyer atteint une température de surface plus modeste et reste chaud plus longtemps. Avec la production d’air chaud hors service il reste aussi plus d’énergie disponible pour les banquettes qui sont ainsi plus chaudes. Elles montent tellement en température qu’après 2 chargements on se brûle les fesses (T° probable environ 80°C minimum). Un chargement c’est suffisant ! Malgré cette température élevée l’assise des banquettes ne montre pas le moindre signe de fissuration (elle a pourtant déjà été encore plus surchauffée que ça, car maman a testé des feux très longs !). La solution de la double couche de briques avec joints croisés est très efficace.

Par contre le parement du foyer a un peu souffert. Ce n’est pas la surchauffe des briques qui est en cause,  ni le sable ajouté, mais la présence de métal ! Au dessus de la grille qui permet l’entrée d’air aspiré par le récupérateur, au lieu de placer un linteau on a mis des briques soutenues par une cornière métallique (encore un piquet de clôture). Comme il est un peu trop long il pousse sur les briques qui se trouvent de chaque côté et le parement se fissure à cet endroit. Ca ne veut pas dire que la solution est mauvaise, juste qu’il faut prévoir que le métal puisse se dilater librement.

  • Tuyère

Elle aussi a souffert. Il faut dire que la brique inférieure chauffe au rouge ! En fait ce qui l’a détérioré c’est de prendre une violente chute de bûche alors qu’elle était très chaude. Rien de rédhibitoire pour le fonctionnement du poêle mais on peut en tirer une conclusion : laisser dépasser la tuyère de 5 mm dans le conduit d’alimentation (tel que préconisé par Planète Bois) est probablement à éviter.

flexogarrey201078.jpg A la mise en service.

p1010868.jpg Fin décembre après 3 mois d’utilisation.

On voit aussi que la partie supérieure est fissurée, probablement à cause de la dilatation de la partie métallique emboitée dedans. Une modification est proposée dans la partie « évolutions des plan du livre » pour résoudre ce problème.

p1010848.jpg Brique inférieure chauffée à rouge.

Elle le supporte très bien !

 

  • Pièges à cendres

Ci-dessous une photo de l’intérieur du foyer, ouvert pour un nettoyage. Les cendres se déposent un peu partout, d’où l’importance de nettoyer l’intérieur du foyer une fois par an.Le dépôt au fond du conduit central de développement de la flamme était bien moins important que je ne l’aurait cru : les cendres sédimentent et se tassent au fond, ou bien sont aspirées plus loin dans le circuit.
p1010835.jpg

Les cendres se déposent surtout en bas des conduits latéraux, au niveau de la connexion avec les banquettes. On voit bien ci-dessous l’importance du dépôt de cendres en arrière plan : il est fort dommage de n’avoir pas mis de piège à cendres à cet endroit, comme sur les plans d’origine.

p1010834.jpg
Les dépôts que l’on voit sur les parois sont dus à une mauvaise combustion : c’est du goudron produit parce que les parois du foyer se sont fissurées (explications en début de page) et ont produit un excès d’air primaire associé à un défaut d’air secondaire. La dernière fois que j’ai inspecté l’intérieur des banquettes, elles ne présentaient pas de tels dépôts. J’étais d’ailleurs très satisfait de cette absence de dépôt signe de combustion propre ! Dommage que je n’ai pas pris de photo à ce moment là … Trop tard !

 

Aller je vous laisse, j’ai un ramonage à faire !

 

 

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