1. Le tout premier FLEXO+

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Ça y est ! Le premier Flexo+ est né.

 

 

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Nous l’avons monté de nos petites mains pendant la semaine de stage organisée du 20 au 24 janvier 2010 à l’association lîle. Un grand merci à tous les participants : Damien, Didier, Mathieu, Valérie et Valérie, Saul, Jérôme, Manu, Gérard, et bien sur Marie, indispensable coéquipière qui est descendue de sa montagne pour se poêler avec nous. Et un grand merci à tous les bénévoles de lîle qui nous ont popoté des bons petits plats et ont assuré l’appro en matériaux.

Je vais vous donner ici un résumé de ce que nous avons fait comme modifications et adaptations par rapport aux plans proposés dans le livre. N’essayez pas de faire votre poêle juste à partir de ces photos ! C’est assurément insuffisant. Le bouquin contient tous les plans. Pour 27 euros vous pourrez vous fabriquer un poêle coûtant 3 000 euros  de matériaux (et quelques heures d’acharnement) au lieu des 10 000 euros moyens dans le commerce (fourni posé bien sur, ce qui est assez différent). Ne soyez pas radins, soyez malins ! Ainsi vous aurez le plaisir de pouvoir prêter le livre à votre voisin.

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PROGRESSION

Nous avons fréquemment bouleversé l’ordonnancement des étapes proposé dans le livre.  Notamment nous avons fini le foyer bien après avoir commencé l’accumulateur. Quand on est bloqué sur un point, il ne faut pas hésiter à faire autre chose (qui ne perturbera pas la suite de ce qu’on a laissé en plan !). Moyennant quoi ça s’est très bien passé, surtout pour une première en surnombre. En effet on est à peu près tous tombés d’accord su le fait qu’on étaient trop nombreux (6 stagiaires normalement – là on était jusqu’à 9 stagiaires par moment, + 2 formateurs). En gros 5 personnes maxi comme proposé dans le livre c’est bien !

FACILITÉ DE CONSTRUCTION

Le choix du mode constructif en briques réfractaires de 22/11/3 sur chant montés avec des joints de 1 cm va faire galérer plus d’un auto constructeur motivé ! Très franchement, c’est hardu, d’autant plus que c’est vraiment des petites pièces. Ca m’a usé les nerf pendant les 2 premiers jours, mais on y est arrivé en se creusant tous la tête. On a utilisé des cales d’épaisseur pour éviter que les joints ne s’affaissent. Mais si notre empilement de briques respecte les sections préconisées et tient bien (ce qui impose de bien tremper les briques et de ne pas chercher à les repositionner une fois la prise commencée)  son applomb et son alignement sont franchement clownesques !!!

Soit dit en passant, après ça tout le monde a été bien content de se mettre à la maçonnerie des BTC au mortier d’argile…

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- idée 1 : franchement n’hésitez pas à refaire le calepinage du foyer avec des briques de 5 cm et des joints  fins : ça vaut vraiment le coup ! Plus facile et probablement plus durable, pour un coût en matériaux qui ne doit pas augmenter beaucoup.

- Idée 2 : si vous conservez les briques de 3 cm et le mortier hydraulique, au lieu de maçonner les briques en place une par une, utilisez un gabarit (pour garder les sections, l’équerrage et l’aplomb) et fabriquez à l’avance des modules correspondant à chaque étage. Dès la prise du mortier achevée, vous avez  des anneaux (carrés) qui se tiennent tout seuls et que vous pouvez empiler les uns sur les autres sans problèmes d’affaissement (toujours avec des cales pour l’épaisseur des joints). Facile ! Merci Didier pour cette idée. Attention toutefois à ne pas vous tromper dans la superposition des joints …

ADAPTABILITÉ

Après essai je suis convaincu que vous pourrez  facilement adapter votre accu à la configuration qui est la votre. La jonction avec le foyer n’est pas aussi compliquée que je l’aurai cru. La boîte en briques réfractaires est simplement enchassée dans la maçonnerie en BTC. Par contre faites impérativement un calepinage précis à l’avance. Ca vous économisera pas mal de prises de tête sur le chantier.

ADAPTATIONS APPORTÉES AUX  PLANS DU LIVRE

  •  Foyer

Dalles : Toutes les dalles réfractaires (base, intermédiaire, et de fermeture du foyer) ont été découpées dans une dalle  haute qualité de 60/60 cm en 3 cm d’épaisseur (vous trouverez ça chez Tellus céram pour environ 70 euros HT prix artisan).  Si vous préférez mouler vos dalles (ce qui est clairement moins cher) faîtes la dalle de fermeture un peu plus épaisse (elle tiendra mieux dans le temps).

On a été bien contents de n’avoir pas découpé à l’avance l’ouverture centrale dans la dalle intermédiaire ! Vu que notre chambre centrale n’était pas du tout centrée entre les conduits latéraux, on aurait été bien embêtés !!!

Supports : Les supports de la dalle d’embase n’ont pas été moulé en béton mais réalisés avec chacun 3 briques retaillées pour y encastrer la dalle.

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Tuyère : le dessus a été moulé comme proposé au départ. La réservation a été faite avec un bout de profilé carré (2,5/2,5 cm) similaire à celui qui allait s’emboîter dedans, enroulé de papier et de Scotch puis bien graissé. Mais comme les arêtes du  tube sont arrondies et que je n’avait pas assez bouché de paraffine à cet endroit, le béton a formé un rebord en dessous. La pièce cassé au démoulage. Si vous utilisez comme moi du tube pour faire une réservation parfaite, soignez bien votre moule ! Sinon vous pouvez faire la réservation avec un morceau de polystyrène, ce sera facile à démouler mais moins précis. Plus vous attendrez que le mélange ait perdu son eau avant de démouler, plus ce sera solide.

DANS TOUS LES CAS si votre pièce moulée est en mauvais état (fissure ou autre) faites en une autre. C’est la pièce maîtresse du poêle, et on ne peut pas la changer après !

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Tuyère encore : Son implantation entre la chambre de chargement et la chambre de développement des flammes est LE point critique qui conditionne dès le départ la suite des opérations. On voit sur cette image la cause du défaut de centrage obtenu au final entre le canal de droite et celui de gauche. Ce n’est pas grave pour le fonctionnement, mais ça reste une erreur évitable !

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Chambre de développement de la flamme :  <> Il y a sur les plans du livre une erreur de calepinage que je n’ai pas repérée à temps. Un joint se répète au même endroit sur les 3 niveaux de briques consécutifs qui forment la chambre. C’est une fissure assurée. Reportez vous au schéma ci dessous pour voir comment faire bien.

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Jonction accu : Les boîtes de jonction avec les accus ont été considérablement simplifiées. Le fond n’a pas été fait avec des briques réfractaires posées à plat mais avec un mélange Ciment Fondu® / sable à bâtir (comme le ré agréage sous le reste du foyer). On voit ça sur la photo du paragraphe « facilité de construction ». Ensuite au lieu de 2, seule une brique coupée en biseau a été glissée sous la brique inférieure de chaque canal latéral du foyer (celle qui est dans le vide, seulement collée contre sa voisine au dessus de la sortie des fumées). Ça suffit à la sécuriser et à supporter celle posée à plat par dessus. A la sortie de la boîte idem. Pas besoin d’en rajouter ! Ensuite on s’est arrangés pour que les BTC qui entourent la boîte de raccordement jointent bien avec cette dernière. La jonction est faite au mortier de terre, en prenant soin de ne pas avoir une épaisseur de joint trop importante (au delà de 15 mm les joints fissurent, et ce n’est plus étanche).

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Clapet : J’ai finalement fait un clapet beaucoup plus simple que le modèle télescopique proposé dans le livre. Ça vaut le coup de bien le peaufiner pour être sur qu’il coulisse bien, et de lui donner des rebords partout où il est nécessaire de faire une étanchéité avec de la natte céramique (j’ai rajouté une barre après coup parce-que ça ne jointait pas bien  – photo 1). Il n’est finalement pas recouvert par des lamelles de briques comme proposé, et au lieu d’une c’est 2 briques qui le coincent entre le boisseau et le foyer.  On a d’ailleurs posé d’abord la brique de gauche, puis le clapet  et enfin la brique qui le coince côté gauche. Ensuite on a posé les deux briques qui le coincent et enfin le boisseau qui bloque tout ça.  Dernière chose, le rebord supérieur du clapet (qui reçoit la tresse) est bien plus large que sur les plans : il rattrape l’épaisseur des briques adjacentes, afin d’avoir une surface équivalente sur laquelle poser la tresse. Il n’est  d’ailleurs pas évident d’avoir pile poil le même niveau que le dernier rang de briques du foyer pour que la tresse d’étanchéité soit bien comprimée.

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p1280607.jpg briques en attente du boisseau qui va tout coincer.

Tresse d’étanchéité :  On a commencé par faire une rainure sur le dernier rang de briques pour caler la tresse, comme on avait l’habitude sur les Flexoven. En fait c’est vraiment peu adapté sur des briques de 3 cm. Les différences de niveau entre les briques et de profondeur des rainures faisaient vraiment une étanchéité minable. On a finalement fait une arase au mortier réfractaire afin d’être surs que la tresse soit comprimée de la même manière sur tout le pourtour.

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Joints de dilatation :  Il y a un point auquel je n’avais pas pensé : la dalle intermédiaire va se dilater latéralement et pousser sur les briques adjacentes ; la chambre de développement des flammes qui chauffe plus que les conduits latéraux va aussi la pousser vers le haut.   Pour éviter tout soucis, la dalle n’est scellée que sur le bord des canaux latéraux. Sur le dessus de la chambre centrale, il y a un joint de dilatation collé et enduit avec de la barbotine d’argile pure. De même sur les côtés de la dalle un  bout de  natte évite qu’elle ne pousse sur les briques qui bloquent le clapet en place. Comme ça c’est mieux !

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Support de couvercle et de tubes d’amenée d’air : Les rebords inférieurs du cadre ont été soudés en biais plutôt qu’à angle droit. Ainsi il s’encastre mieux dans la maçonnerie, et la natte céramique est bien comprimée. La stabilité du cadre conditionne la stabilité du tube qui descend et s’emboîte dans la tuyère.

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  •  Accumulateur

Briques : Les BTC de chez Argileo ont bien fait l’affaire, bien qu’un peu lourdes à manipuler au gout de certain(e)s. Elles sont faciles à couper à la disqueuse, mais un peu fragiles (elles sont stabilisées à la chaux, mais n’étaient pas encore assez sèches pour être bien dures).

Fond des conduits : L’idée de recouvrir le fond des accus de sable sec puis de mortier de terre pour récupérer la bonne hauteur est simple et fonctionnelle. Malheureusement nous n’avions pas de sable sec. Nous avons donc utilisé des tranches de BTC collées au fond des conduits au mortier. Ça marche aussi bien et ça fera moins d’eau à évacuer pendant le séchage.

Section des conduits : La section recherchée était de 10/10 cm. En pratique nous avons fait en sorte qu’elle soit de 20/10 cm en face de la boîte de connection (pour faciliter le virage à 180°) puis se réduise de 13/10 cm en début de  longueur principale jusqu’à réduire effectivement à 11/10 cm avant la zone où les deux flux se rejoignent (première photo, départ accu en bas à droite). A cet endroit (juste avant l’entrée dans le boisseau) nous avons fait une zone largement plus grande et plus profonde. (deuxième photo). Il est sage d’augmenter la section pour réduire l’échange là où les gaz sont encore chauds et doivent tourner raide, et de la ramener à la valeur recherchée dans la longueur principale.

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Conception du rang de fermeture : Les briques posées en linteau, c’est beau ! Mais c’est un peu complexe à calepiner. Le problème c’est surtout de rattraper le niveau entre les briques posées directement et les briques posées sur une dalle (dans les angles surtout). Le mieux reste donc de poser des dalles sur toute la surface de banquette puis de les recouvrir de BTC. Ça simplifie bien la vie. Les cornières métalliques sont à éviter dans les zones chaudes.

Gestion des angles : le calepinage proposé dans le livre est esthétique mais pas assez solide (on s’en rend bien compte quand on essaie de le réaliser que ça va se desceller au premier choc). Du coup, après une intense période de réflexion qui a mobilisé toute l’équipe, un compromis idéal a été trouvé : une tommette pour remplacer les dalles de jardin (meilleur rattrapage du niveau des briques posées à côté) et par dessus 2 briques entières posées à plat. C’est plus sobre que l’idée de départ et bien plus solide !

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Parement du foyer : Les 3 derniers rangs de briques qui surplombent l’assise du banc et enferment le foyer ont été un peu modifiés par rapport aux plans d’origine. Pour ne pas réduire l’assise côté boisseau, les briques ne viennent pas devant ce dernier mais contre (voir toute première photo de la page). Les briques dépassent de 2 cm environ par rapport au boisseau afin que l’épaisseur d’enduit sur ce dernier vienne à fleur des briques accolées. L’assise fait 45 cm sur les longs côtés et 35 cm côté boisseau.

 

Passage de la tringle du clapet de démarrage : Au lieu d’un simple trou dans un joint, nous avons placé un morceau de tube métallique pour que la tringle soit bien maintenue. Le joint pourrait sinon de détériorer à l’usage, et la clapet ne coulisse bien qu’avec la tringle bien alignée. On évite ainsi un éventuel dysfonctionnement dans le futur.

 

Trappes de visite : Nous avons utilisé des trappes en fonte de marque MORSO à double porte. Elle sont un peu chères mais solides et étanches. Au lieu de 5 nous n’en avons placé que 3 (face aux boîtes de raccordement et face au boisseau). Cela suffit pour une bonne accessibilité.

 

 

 

Couvercle final du parement : Les dalles de piscines de 80/80 cm ne se trouvent apparemment pas si facilement que ça ! Du coup nous avons utilisé des dalles de 50/50 cm (5 unités) posées sur le parement et renforcées par des cornières en T (piquets de clôture métallique). Avec cette configuration les deux demies dalles centrales sont facile à enlever pour accéder à la dalle de fermeture du foyer. En plus les dalles de 50 sont 3 fois moins chères au m².

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  • Conduit

Le conduit de raccordement a été prolongé en boisseaux sur environ 2,6 m au total. Le tout sera enduit à l’argile pour cacher leur esthétique douteuse. A hauteur d’homme nous avons placé un clapet d’obturation maison scellé dans la maçonnerie et un thermomètre pour visualiser la température des fumées. Pour le scellement du clapet, ne faites pas la même erreur que moi : enlevez le clapet de son cadre pour pouvoir nettoyer facilement les glissières, puis insérez le clapet une fois l’ouvrage sec. On ne m’y reprendra plus (le moindre grain qui vient se caler dans une glissière bloque totalement le coulissement).

dessus, une barre de supportimgp1116.jpg

dessous, rien du tout !            imgp1117.jpg

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Conduit d’évacuation : Au delà le conduit va se prolonger en conduit métallique isolé double paroi en diam. 180 mm (sur 4,5m environ). Le conduit métallique représente au final presque la moitié du budget du poêle (gloups !). Mais il est indispensable que cette partie du conduit soit isolée, sans quoi l’excès de récupération de chaleur provoquera de la condensation et une réduction trop forte du tirage : ça ne marchera plus !

 

Bilan financier de l’opération : Pour avoir un ordre d’idée, le coût en matériaux  donné dans le livre est d’environ 1300 euros (TTC hors fondations, conduits métallique et livraisons).

  • BTC (Argileo ) : 220 briques taille 29,5x14x9 cm = 401 euros+ 155,48 de transport = 556,48 euros
  • Briques réfractaires (Tellus-ceram) : 115 briques refractaires (22/11/3) à 42% d’alumine, 7 briques réfractaires isolantes (25/12,6/7,6) pour isolation du foyer à la place du Syporex, 1 dalle réfractaire 60/60/3 cm, 30 kg de  béton réfractaire haute densité) : 451,08 dont transport 142 euros.
  • Dalle de répartition (ciment + gravier) : 120  euros
  • Sable pour mortier de terre: 11,72 euros (argile offerte par Jérôme TUGAYE – maçon terre crue : merci !)
  • Dalles de jardin (7) + syporex (18 dont 1 offerte par Bernard)=  116,92 euros
  • Boisseaux terre cuite 33 CM section int 20/20 cm (8) + dalles supplmentaires : 120,76 euros
  • Matériaux spécifiques (fournis par MV habitation) 1 m tresse minérale diam 1cm , 0,6 m² natte minérale (joint de dilatation) ep 1 cm, 3 portes ramonage, métal pour éléments soudés, thermomètre pour température des fumées : 310,85 euros
  • Sac de ciment/chaux (bâtard) pour montage des boisseaux : 7,42 euros

TOTAL matériaux livrés : 1695,22 euros

  • 5 m de conduit métallique isolé double paroi  (diam. int. 18 cm) + solin et sortie de toit (fournis par Hélène MARCHAND au prix artisan) : 1430 euros

COUT GLOBAL = 3125,22 euros

Pour autre témoignage consulter la FEO associée sur le site d’ARESO, association d’éco construction du sud ouest.D’autres fiches sont consultables sur le site, n’hésitez pas !

ANALYSE  DE COMBUSTION 
Vous pouvez consulter les résultats d’analyse de combustion réalisés par Cyril BOUVIER (poêles de masse type finlandais, GERS) à la page suivante.

 

fini

VENEZ FAIRE LA FETE A L’ILE !!!!

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